nothing -
Une performance musicale de Barbara Carlotti sur des images de Cécile Paris
L’historique de ce spectacle vient d’une sollicitation du Festival des Correspondances de Manoques, il y a deux ans, qui me demande de venir jouer un concert littéraire.
En réfléchissant à cette proposition, je me suis aperçue qu’une grande partie de la littérature qui m’inspirait pour l’écriture de mes chansons et qui me passionnait depuis l’adolescence, était ce que l’on peut appeler « la littérature dandy » : Baudelaire, Byron, Barbey D’aurevilly mais aussi Pacadis, Yves Adrien ou Jean-Jacques Schulh…
J’allais donc élaborer une lecture musicale – « Nébuleuse Dandy », mélange de textes et de chansons (reprises des Kinks, de T-Rex, de Bowie, Christophe et chansons originales) – en m’appuyant sur tout ce que le dandysme a de solaire et de passionnant, d’inéluctablement beau : textes, chansons, images et personnages.
Dans la foulée, France Culture m’invite à réaliser un Atelier de Création Radiophonique. Le choix du sujet de cette « commande » – exercice pourtant libre – était donc tout trouvé : je décide d’approfondir la thématique dandy. Chercher dans les archives radiophoniques, réécouter ce qui a été dit sur ce sujet, et retrouver la trace d’interviews de Pacadis, Gainsbourg, Bowie, Warhol…
Je pars ensuite à la rencontre de nouveaux dandys : de Sébastian Horslay en Angleterre (auteur du livre « Dandy in the underworld » – décédé depuis), spécialiste de la question, à Bertrand Burgalat – avec qui je revisite le mythe, ou encore Frédéric Begbeider qui me donne rendez-vous à l’hôtel des Beaux Arts où est mort Oscar Wilde…
Me voilà embarquée dans une épopée fantastique, riche de réflexions, qui me permet de nourrir cette idée de départ : ma nébuleuse dandy.
La lecture musicale, sorte de conférence chantée, se voit étoffée de ces recherches. Je collabore avec la plasticienne Cécile Paris qui s’invite sur le spectacle avec une création visuelle mixée en live, évocation en images du dandysme.
Visiter la nébuleuse de ces grands personnages révoltés, haut en couleur et au nihilisme surmonté, qui vouent leurs vies à la beauté et à la spiritualité.
Tenter de dresser le tableau d’un monde à part en opposition au formatage et à la rationalisation de l’époque, peut-être est-ce au fond la raison d’être de ce spectacle.
